Né en Espagne à Cordoue vers l’an 4 avant JC, Sénèque est couramment nommé Sénèque le philosophe (pour le différencier de Sénèque l’Ancien, son père).
Il est jeune quand sa famille arrive à Rome. Il y suit une éducation convenable. Il tombe malade vers 20 ans et se rend en Egypte pour se soigner. Il revient à Rome vers 31 après JC
Il devient alors conseiller à la cour impériale sous Caligula, puis du célèbre Néron, son fils.
Plus d’une fois, il est inquiété pour l’origine de sa fortune (supposée issue de ses amitiés avec Néron notamment) ainsi que pour son appétence pour les femmes de l’empire.
Il participe aussi activement, dans l’ombre, à l’assassinat d’Agrippine, mère de Néron (après avoir pis un terme à leur relation incestueuse). C’est suite à sa mise en cause dans cet événement qu’il demande en 64 après JC à rembourser Néron et lui rendre sa fortune mais ce dernier refuse.
En 65, Néron, qui a fini par le haïr, lui ordonne de s’ôter la vie. Chose que Sénèque réalise en s’ouvrant les veines.
Sénèque est un des plus grands représentants de la doctrine stoïcienne, apparue en 301 avant JC en Grèce. Cette philosophie prône la pratique de la méditation dans le but de vivre en accord avec la nature et la raison afin de parvenir à la sagesse et au bonheur. D’autres comme Cicéron notamment ont représenté cette philosophie.
Sénèque est contre les superstitieux. Il ne pratique aucune religion. Pour Sénèque, le seul Dieu qui semble exister est l’esprit. Dieu n’a pas un nom ou plusieurs. Il se retrouve sous différentes formes. « Voulez-vous l'appeler nature ? Vous ne vous tromperiez point ; car c'est de lui que tout est né, lui dont le souffle nous fait vivre. Voulez-vous l'appeler monde ? Vous en avez le droit. Car il est le grand tout que vous voyez ; il est tout entier dans ses parties, il se soutient par sa propre force ». Guidé par sa quête de la sagesse et du bonheur, mais par la raison, il ne se veut d’aucune religion.
A lire de Sénèque les tragédies : Œdipe, Phèdre et Les Phéniciennes.